Editorial

Le monde moderne est riche en événements à sensations, la plupart du temps hélas ! dramatiques. Mais nous, moi tout du moins, je les rapproche toujours avec ce que nous avons vécu antérieurement.

Deux faits ont provoqué, récemment, mes réflexions:

La première: notre porte-avions, jamais fini !, " Charles De Gaulle " lequel n'arrive pas à être utilisé à ce pourquoi il a été conçu, au grand dam de nos gouvernants et de ses concepteurs !. Alors que nos chantiers de constructions de paquebots n'ont jamais été aussi sollicités !.

Les Algériens, nos anciens concitoyens, lorsqu'ils étaient confrontés à un tel problème avaient une façon simpliste, mais efficace, de résoudre le problème: ils changeaient le nom du lieu, de l'objet qui avait, sans équivoque, été l'objet de la malédiction du "  Chitane " et tout se réglait ainsi à la grande satisfaction de tous. Dernier exemple connu, notre ancienne cité d'Orléansville, rebaptisée après notre départ " El asnam " du nom du lieu-dit avant notre installation. Ayant subi deux tremblements de terre (1954 et 1980) avec, malheureusement son corollaire de morts et blessés, ils la rebaptisèrent " Echliff ", du nom du fleuve qui la côtoie !

Aussi dans un élan patriotique, je propose de changer le nom de ce porte-avions et de tirer au sort entre deux noms:

Charles (il y aura toujours un morceau du premier nom) André MASSA, Amiral lui aussi ! donc plus en rapport avec la marine ! ou, à la rigueur DUPERRE, qui a commandé une certaine flotte en 1830.

Qu'en pensez-vous ?

Le second, est lui aussi lié à la modernité. Lorsqu' une catastrophe s'abat sur une région, une ville, un groupe de citoyens, immédiatement les pouvoirs publics réagissent. Ils envoient sans délais une escouade (une cellule) de psychologues. Il paraît qu'ils en ont quelques bataillons de réserve, avec ce que produisent nos universités de ce nouveau type de diplômés !. Et avec tous ces avatars que nous subissons (tunnel du Mont Blanc, inondations, explosions diverses), cette nouvelle orientation universitaire a de l'avenir !

Mais, là encore, nous " Les Pieds-Noirs " nous n'avons pas eu de chance et nous avons dû subir, sans leur secours, les quelques surprises, mineures !; que nous a réservé l'histoire, pour mémoire: Tremblement de terre, assassinats de tous genres !, explosions diverses et répétées, et pour couronner, plus d'un million de personnes déplacées, déboussolées, jetées sur un sol accueillant (vous souvenez-vous le sourire chaleureux des Marseillais.?), avec en corollaire le suicide et la fin tragique de nos anciens !. Je vais finir par croire que nous sommes des surhommes (et surfemmes !)

Je vous souhaite un hiver meilleur que celui de 1962-1963 !.

   Luc TRICOU