Monographie (très) succinte de Teniet el Haad

Cette sous-préfecture du département d'Orléansville, par sa situation au sud de l'Ouarsenis (l'oeil du monde en arabe) était pour notre région tellienne un bastion avancé vers les hauts plateaux, dernière étape avant les immensités désertiques sahariennes.


A l'origine, ce lieu, le "col du dimanche" en langue du pays, servait de point de ravitaillement pour les troupes en opérations. On y avait réuni munitions et vivres, pour leur éviter de remonter jusqu'à Miliana afin de se réapprovisionner. Un poste militaire y fut édifié (un bordj) en 1843 qui servait à garder le dépôt ainsi qu'à surveiller les communications.

Edifié sur un mamelon à 1161 mètres d'altitude, à dix kilomètres du plateau du Sersou, ce qui en faisait un lieu moins torride que les plaines et plateaux environnants le cercle militaire fut consacré centre de colonisation le 2 août 1858. Il devient bientôt le siége d'une commune mixte et chef-lieu de canton

A deux kilomètres au nord commençait la célèbre forêt des cèdres de 3000 hectares de superficie que venaient admirer les "hiverneurs", première appellation des touristes.

12 - TENIET EL HAAD rue principale et hôtel des cèdres

24/16 Forêt des cèdres de TENIET EL HAAD


Le village avait aussi, à trois kilomètres, dans la forêt, une source ferrugineuse carbonatée de 12°, qui présentait une parfaite analogie avec celles, renommées, de SPA. Ces eaux étaient employées avec succès dans les maladies intestinales et les ulcères.

Le centre européen se développa lentement, 4000 habitants dont 600 européens en 1900. N'étant pas un centre de grande production agricole ses habitants étaient surtout des fonctionnaires du centre administratif, des forestiers, et subsistant grâce à l'important marché.

Luc TRICOU